Lorsque nous parlons de diversité, nous pensons souvent à l’âge, au genre, à l’origine migratoire, à l’orientation sexuelle, à la croyance, … Mais nous parlons rarement de neurodiversité. Elle est aussi littéralement invisible. Néanmoins, chaque entreprise rencontre cette forme de diversité sans même s’en rendre compte, et elle a un impact énorme sur la productivité, la dynamique d’équipe et la rentabilité des organisations.
Qu’est-ce que la neurodiversité ?
L’idée que les gens vivent le monde qui les entoure et interagissent avec lui de différentes manières.
Il n’y a pas une seule “bonne” façon de penser, d’apprendre et d’agir, et les différences ne sont pas considérées comme des déficiences.1
n d’autres termes, cela renvoie à la variation du cerveau humain et esprit humain. Dans le sens où chacun pense, communique et perçoit le monde différemment. Bref, tout le monde trouve sa place sous ce terme.
La valeur ajoutée du groupe minoritaire au travail
Si nous regardons la neurodiversité, nous remarquons que la société et le lieu de travail sont souvent organisés selon une norme standard, établie inconsciemment par une majorité qui pense, communique et perçoit le monde de manière très similaire. Cela rend les choses difficiles pour une minorité qui, à cause de cette norme standard, doit se contorsionner jour après jour pour s’y adapter et pouvoir exercer son travail. Par conséquent, ils ne peuvent pas être leur meilleur soi et déployer leur plein potentiel au travail, ce qui entraîne une énorme perte de rendement pour l’entreprise. Et cela ne peut justement pas être l’objectif. Surtout si nous voulons œuvrer pour une société et un lieu de travail inclusifs et équitables.
Cette minorité est aussi appelée neurominorité ou personnes neurodivergentes (neurodivergence) dans la littérature spécialisée. Nous y incluons les personnes avec une étiquette médicale comme le TDAH, l’autisme ou TSA, la dyslexie, la dyspraxie, … Mais aussi les personnes sans étiquette médicale : hypersensibles, à haut potentiel, introverties, … Parce qu’elles se heurtent également à cette même norme standard qui a été établie.
Selon les recherches, le premier groupe est estimé entre 15 et 20 % de la population mondiale.2 Cette estimation inclut également les personnes sans diagnostic médical. Et nous n’avons pas encore compté le deuxième groupe. Nous parlons donc d’un groupe assez important, qui est de toute façon inconsciemment présent dans chaque entreprise.
Jusqu’à présent, ce groupe minoritaire a rarement reçu une écoute ou une attention au travail. Dommage, car la recherche3 montre également que les forces et les perspectives de ce groupe minoritaire combinées à celles de la majorité - donc une équipe neurodiverse - mènent à des équipes plus productives qui performent bien mieux que les équipes homogènes si la sécurité psychologique est présente.
Ces équipes neurodiverses excellent en innovation, résilience et productivité si le bon cadre est mis en place, ce qui conduit à un rendement plus élevé pour l’entreprise, en d’autres termes, c’est gagnant-gagnant.
Et maintenant ?
Tout d’abord, le concept de neurodiversité doit être plus largement diffusé au sein des entreprises, ainsi que la prise de conscience de la valeur ajoutée que la neurodiversité crée au travail dans le bon contexte.
C’est pourquoi, unissons nos forces et faisons connaître plus largement la neurodiversité ensemble. Partagez cet article avec les membres de votre équipe, vos amis et votre famille. Et abonnez-vous à notre flux RSS pour rester informé de nos prochains articles sur la neurodiversité et la neuro-inclusion.
Harvard Health Publishing, door Nicole Baumer en Julia Frueh ↩︎
Neurodiversity at work: a biopsychosocial model and the impact on working adults (Nancy Doyle) ↩︎
Exploring the Relationship between Team Diversity, Psychological Safety and Team Performance: Evidence from Pharmaceutical Drug Development (Henrik Bresman and Amy C. Edmondson) ↩︎
Daphné De Troch a appris à créer un environnement de travail avec la sécurité psychologique présente et à diriger une équipe de personnes neurodivergentes après avoir reçu un diagnostic de TDAH et d’autisme. Elle a créé Bjièn avec Dietrich pour aider d’autres responsables et équipes à se sensibiliser à la neurodiversité et à faire en sorte que leur lieu de travail soit neuroinclusif. — Plus sur Daphné